En ces temps de révolution, sortir des stéréotypes féminins

La révolution que le Liban vit depuis le 17 octobre dernier se situe à mi-chemin entre deux manifestations puissantes d’élans collectifs visant à renverser l’ordre des choses : d’une part, une guerre ouverte contre la corruption et l’incompétence du pouvoir ; et, d’autre part, une fête populaire destinée à permettre au soulèvement de conserver sa dimension pacifique et fédératrice. Or, comme le relevait le sociologue français Roger Caillois, la similitude entre la guerre et la fête est évidente dans la mesure où « toutes deux inaugurent une période de forte socialisation, de mise en commun intégrale des instruments, des ressources, des forces ; elles rompent le temps pendant lequel les individus s’affairent chacun de son côté en une multitude de domaines différents ». À travers cette double dimension, cette révolution tant attendue a tué le père, profané le sacré et brisé au passage un nombre incalculable de tabous et de stéréotypes, et plus particulièrement ceux qui depuis toujours stigmatisent les femmes dans notre pays.

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